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C'est un destin hallucinant que celui de Jean-Baptiste Rambla. Ă‚gĂ© de 6 ans en 1974, il a Ă©tĂ© le seul tĂ©moin du kidnapping de sa sĹ“ur, Marie-Dolorès, qu'on retrouvera tuĂ©e. Pour ce meurtre, Christian Ranucci sera condamnĂ© Ă mort et guillotinĂ©. Cet enfant, qui a involontairement jouĂ© un rĂ´le clĂ© dans le chemin vers l'abolition de la peine de mort, aurait pu ĂŞtre flic ou avocat. Mais il est devenu tueur de femmes. Son procès, pour un second meurtre, vient de se tenir au tribunal de est banal de dire que derrière tout criminel il y a un enfant qu’on juge. Mais dans le cas prĂ©sent, c’est particulièrement vrai. Car Ă travers cet homme de 52 ans qui comparaĂ®t pour son second meurtre de femme, on ne peut pas ne pas voir le petit garçon de 6 ans, tĂ©moin du kidnapping de sa cet homme – au visage Ă©maciĂ© et fatiguĂ© par la prison, mais qui laisse deviner un ancien bel hidalgo – est dans le box aujourd’hui, c’est pour avoir tuĂ© Cintia Lunimbu, une jeune femme de 21 ans. Il y a les faits dont on est sĂ»rs. Nous sommes en juillet 2017. L’accusĂ© frappe Ă la porte de Cintia, qu’il ne connaissait pas, elle lui ouvre sans se mĂ©fier, il lui assène de violents coups de poing sur la tĂŞte, puis finit par l’égorger avec un cutter. Comme son ADN est dĂ©couvert dans l’appartement et qu’il est fichĂ©, il sera vite retrouvĂ©. Le prĂ©lude au massacre est moins Ă©vident. Dans une première version, Jean-Baptiste Rambla dit avoir suivi la jeune fille. Mais sa dernière version, qu’il maintiendra au procès, est plus complexe. Il serait allĂ©, Ă 1 heure du matin, fumer un joint dans un parc en bas de chez lui. Il aurait alors Ă©tĂ© agressĂ© par un couple. De lĂ , colère intĂ©rieure, pĂ©tard sur pĂ©tard et rails de cocaĂŻne toute la nuit Je rumine, et quand je rumine, je ressasse toujours le mĂŞme problème, tout me ramène Ă l’affaire de ma sĹ“ur. » Le lendemain, après une nuit blanche, son errance l’amène dans un autre parc. Ă€ un balcon, il aperçoit une silhouette de jeune femme, il croit y reconnaĂ®tre la compagne de l’homme qui l’a agressĂ©. J’ai l’impression que cette fille me nargue, je vais me persuader que c’est elle, c’est comme une Cocotte-Minute qui bout. » Il prend un trait de coke, se rend vers l’immeuble, sonne Ă tous les interphones, une dame lui ouvre naĂŻvement, il monte au quatrième, frappe Ă une porte, et lĂ , c’est le carnage. Aujourd’hui dans le box, les yeux baissĂ©s sur ses chaussures – une posture qu’il conservera quasiment tout le long du procès –, il bredouille, avec des airs de collĂ©gien penaud convoquĂ© dans le bureau du directeur Ce que j’ai fait est inqualifiable, j’étais dans un Ă©tat de folie. »À l’horreur du crime s’ajoute une circonstance particulièrement aggravante l’accusĂ© a tuĂ© alors qu’il Ă©tait en libĂ©ration conditionnelle. En 2004, il avait Ă©tranglĂ© Corinne Beidl, la femme de son employeur, qui Ă©tait aussi sa maĂ®tresse, pour un prĂ©texte tout aussi absurde elle n’aurait pas dĂ©clarĂ© des heures travaillĂ©es et aurait exigĂ© une relation sexuelle qu’il aurait refusĂ©e, avant de placer le cadavre dans un sac de sport, que son Ă©pouse dĂ©couvrira sept mois plus tard. CondamnĂ© Ă dix-huit ans de prison, il est libĂ©rĂ© en 2016. Et tue Cintia six mois plus il n’assassine pas des femmes, Jean-Baptiste Rambla est un bon gars. DotĂ© d’un CAP de plomberie, il s’était spĂ©cialisĂ© dans les Ă©nergies renouvelables, et son employeur se dit très satisfait de ce travailleur simple et discret ». Sur le mĂŞme ton, les personnes chargĂ©es de suivre sa rĂ©insertion jurent que tous les voyants Ă©taient au vert » et que la conditionnelle se passait bien ».Jean-Baptiste Rambla peut vriller sans prĂ©venirLe problème, c’est que Jean-Baptiste Rambla peut vriller sans prĂ©venir. Il a peur d’être agressĂ© dès qu’il sort, au point d’acheter un Taser qu’il garde toujours en poche. On le devine limite parano mĂŞme si cette maladie mentale est Ă©cartĂ©e par les psys. Et dans ce cocktail qui bouillonne, il y a une poudre explosive la cocaĂŻne. Quand je consomme de la cocaĂŻne, je perds ma timiditĂ© et je ne maĂ®trise plus ma force », reconnaĂ®t Jean-Baptiste Rambla, qui dit avoir aussi consommĂ© cette drogue pour son premier meurtre. On devine qu’il aimerait en faire une circonstance attĂ©nuante, en mode je n’étais pas dans mon Ă©tat normal ». Sauf que, aux yeux de la justice, c’est au contraire une circonstance aggravante, comme l’explique le prĂ©sident de la cour, Michel Huyette En consommant de la cocaĂŻne, vous prenez un risque que vous connaissez parfaitement. »Mais la cocaĂŻne n’est qu’un Ă©lĂ©ment dĂ©clencheur. La base de tout, c’est ce que l’accusĂ© appelle son affaire ». Cette affaire, c’est Ă©videmment le meurtre de sa sĹ“ur. Qu’on lui pose n’importe quelle question, le voilĂ parti dans une intarissable logorrhĂ©e Mon problème, c’est l’affaire Ranucci, car je suis le frère de la victime et j’ai innocentĂ© l’assassin de ma sĹ“ur. » Nul doute qu’il est rĂ©ellement habitĂ© dans sa chair. Il est persuadĂ© que c’est Ă cause de lui que Ranucci est devenu, dans les annĂ©es 1970, l’archĂ©type de l’innocent exĂ©cutĂ©, et surtout après Le Pull-over rouge. Il y a aussi l’ombre de son père, qui lui reprochait de ne pas avoir veillĂ© sur sa sĹ“ur le jour du kidnapping, et qui organisait des autodafĂ©s du livre de Gilles Perrault, pour finir par lui demander, sur son lit de mort, de continuer le combat. Mon père disait que Ranucci Ă©tait coupable, et les mĂ©dias disaient qu’il Ă©tait innocent, mais moi j’étais entre les deux. Le combat de mon père et le mien, c’est de rĂ©parer ce mensonge qui m’a pourri la vie. »Pour plaider sa cause, Jean-Baptiste Rambla ne manque pas de vocabulaire. Il parle de transfert psychique », de Âbaril de poudre qui explose dans [sa] tĂŞte », il invoque des problèmes d’ espace-temps » pour expliquer ses pertes de ÂmĂ©moire et dĂ©nonce le dĂ©chargement mĂ©diatique Âinvivable » subi par sa famille…Évidemment, on imagine bien le traumatisme de ce gosse de 6 ans livrĂ© en pâture Ă tous les mĂ©dias, qui l’ont filmĂ©, lui et sa famille, sous tous les angles, et dont les paroles Ă©taient guettĂ©es par la France entière pour dĂ©cider de la vie d’un homme et, au-delĂ , nourrir le dĂ©bat sur la peine de mort. Puis tout le monde s’est cassĂ©, laissant ce gosse Ă son destin. Aujourd’hui, il aurait Ă©tĂ© encadrĂ© par des bataillons de psys, mais Ă l’époque, il n’y avait absolument personne pour s’en lĂ oĂą l’argumentation de Jean-Baptiste Rambla dĂ©raille totalement, c’est quand il explique en vouloir Ă la justice d’avoir laissĂ© dire que c’était une erreur judiciaire ». Il oublie que Ranucci a Ă©tĂ© condamnĂ© et exĂ©cutĂ©. D’ailleurs, chaque fois que les magistrats Ă©voqueront Ranucci, c’est pour dire que sa culpabilitĂ© est incontestable » pour qu’il en soit autrement aux yeux de la justice, il faudrait une rĂ©vision du procès, ce que certains ont d’ailleurs sollicitĂ©, mais toujours en vain.En fait, plus qu’à la justice, Jean-Baptiste Rambla en veut aux mĂ©dias, comme le lui rappelle le prĂ©sident Si votre attente, c’est qu’un jour les journalistes ne soient plus libres d’écrire ce qu’ils veulent, vous ne serez jamais content. » Mais de tous les journalistes, c’est l’auteur du Pull-over rouge qui obsède le plus le tueur. Au point de se dire, après le meurtre de Cintia, soulagĂ© d’avoir tuĂ© Gilles Perrault ». Une logique complètement dĂ©lirante qui fait dire Ă l’avocat gĂ©nĂ©ral, David SĂ©nat Vous tuez un innocent pour tuer un livre. Pourquoi ne pas tuer Gilles Perrault plutĂ´t qu’une fille inconnue ? » Il n’est pas banal d’entendre un magistrat suggĂ©rer un meurtre Ă un accusĂ© ! RĂ©ponse de l’intĂ©ressĂ© J’ai dĂ©jĂ eu le fantasme de tuer Gilles Perrault, mais entre le rĂŞve et la rĂ©alitĂ©, ce n’est pas pareil. »Pour Ă©clairer de tels dĂ©lires, le diagnostic mental est Ă©videmment très attendu. Le psychiatre Daniel Zagury dĂ©crit Jean-Baptiste Rambla comme un homme enfermĂ© dans cette position victimaire », qui ne peut parler que du petit frère de Marie-Dolorès car il n’a pas pu accĂ©der Ă une autre identitĂ© », et qui, certes, prĂ©sente quelques traits de dĂ©sĂ©quilibre, mais pas un tableau franc de maladie mentale ». Cependant, il n’y a ni abolition ni altĂ©ration du discernement. La place de l’accusĂ© est donc bien dans le box et non pas Ă l’asile. Il serait mĂŞme illusoire de miser sur une Ă©ventuelle thĂ©rapie, ce que Jean-Baptiste Rambla admet Ă sa façon, en affirmant qu’ aucun psychologue ne pourra rĂ©gler l’affaire Ranucci ». Avec ça, tout est aimerait pourtant bien avoir de l’empathie pour lui, vu son martyre passĂ©. Mais avec la meilleure volontĂ© du monde, que faire d’un homme capable, Ă la moindre contrariĂ©tĂ©, de massacrer une inconnue pour soulager l’enfant meurtri qui est en lui ? Quand on peut tuer une inconnue, on peut tuer n’importe qui et c’est bien le pire pour les parents de Cintia, qui demanderont vainement un pourquoi » au meurtrier de leur fille ici, il n’y a pas de pourquoi. Dès lors, difficile de ne pas adhĂ©rer aux conclusions de l’avocat gĂ©nĂ©ral Vous ĂŞtes l’archĂ©type du criminel dangereux. Votre dangerositĂ©, c’est votre passĂ© qui ne passe pas. Vous ne pouvez pas revenir tous les dix ans en vous plaignant de ne pas avoir Ă©tĂ© entendu. » MĂŞme son obsession Ă l’encontre des dĂ©fenseurs de Ranucci se retourne contre lui Vous vous plaignez d’intellectuels qui ont permis l’abolition de la peine de mort, mais dans votre cas, vous devriez aujourd’hui les remercier. »Que faire d’un homme capable de massacrer une inconnue pour soulager l’enfant meurtri qui est en lui ?Pour les avocats de la dĂ©fense, la marge de manĹ“uvre est très Ă©troite. Ils essaieront bien de plaider l’indulgence soit trente ans de prison, pour un homme qui a Ă©tĂ© enfermĂ© depuis l’âge de ses 6 ans » et qui n’est pas capable de supporter le mal-ĂŞtre qui l’habite », allant jusqu’à discuter la responsabilitĂ© psychique en avançant que le ressentiment n’est pas classifiĂ© comme maladie mentale qui abolit le discernement, mais c’est le noyau dur de beaucoup de troubles qui n’entrent pas dans les règles normatives qui enferment la psychiatrie judiciaire ».Pour finir, Jean-Baptiste Rambla relèvera comme d’habitude les yeux de ses chaussures mais, plutĂ´t que de se lancer dans un Ă©nième flux de paroles sur son affaire », fera face, pour la première fois, aux parents de sa victime avec une sobre conclusion Il faut que justice soit rendue pour la mĂ©moire de Cintia. » Les jurĂ©s suivront les rĂ©quisitions du procureur en le condamnant Ă la peine maximale perpĂ©tuitĂ© avec vingt-deux ans de sans doute le meilleur moyen d’éviter d’autres victimes, mais en voyant cet ex-symbole de l’enfance assassinĂ©e regagner sa prison, on ne peut pas s’empĂŞcher de penser que, si le petit frère de Marie-Dolorès avait Ă©tĂ© suivi par des psys quand il Ă©tait encore temps, Cintia serait vivante. •
FMpI.